Expatriés

Optimiser la fiscalité et les investissements pour les cadres expatriés en 2025

Optimiser la fiscalité et les investissements pour les cadres expatriés en 2025

En 2025, les cadres expatriés font face à un environnement fiscal et financier en pleine mutation. Qu’ils soient en poste à l’étranger ou récemment installés hors de France, leur statut de non-résident fiscal implique des règles spécifiques en matière d’imposition, d’investissements et de gestion patrimoniale. Pour tirer le meilleur parti de leur situation, une stratégie structurée s’impose — à la fois locale et transfrontalière.

Voici un état des lieux complet pour naviguer efficacement entre opportunités, obligations et optimisations.

Comprendre les règles fiscales qui s’appliquent aux expatriés

Une fiscalité différente pour les non-résidents

Lorsqu’un cadre quitte la France et devient non-résident fiscal, il ne relève plus de l’imposition française sur ses revenus mondiaux, mais uniquement sur ses revenus de source française. En 2025, ces derniers — notamment les revenus fonciers ou les plus-values immobilières — sont taxés à un taux minimum de 20 %, voire 30 % si les revenus sont élevés. À cela s’ajoutent les prélèvements sociaux, fixés à 17,2 % pour les non-affiliés à un régime de sécurité sociale européen, ou à 7,5 % dans le cas contraire.

Dans certains cas, il est possible d’être imposé à un taux moyen d’imposition, calculé sur la base de l’ensemble des revenus mondiaux. Ce taux, plus représentatif, permet d’éviter les effets de seuil injustifiés.

La résidence fiscale, un point clé

Le statut de résident ou de non-résident dépend de plusieurs critères : lieu de foyer, centre des intérêts économiques, durée de séjour… Mais en pratique, ce sont surtout les conventions fiscales signées entre la France et le pays d’expatriation qui tranchent. Elles déterminent où les différents revenus sont imposables, et permettent surtout d’éviter la double imposition.

En 2025, la loi de finances confirme la primauté de ces conventions, apportant une sécurité juridique aux expatriés face aux risques de requalification.

Déployer une stratégie d’optimisation fiscale adaptée à l’expatriation

Exploiter intelligemment les conventions fiscales

Les conventions fiscales bilatérales sont la première pierre de l’optimisation. En analysant les clauses propres à chaque type de revenus (salaires, dividendes, plus-values, pensions), il est souvent possible de ne pas être imposé deux fois… ou même de réduire significativement la pression fiscale.

Par exemple, les conventions entre la France et des pays comme les Émirats Arabes Unis, Hong Kong ou Singapour offrent des conditions fiscales très avantageuses pour les cadres non-résidents.

Choisir des placements adaptés à la mobilité internationale

  • Assurance-vie française ou luxembourgeoise : Elle reste un excellent outil de capitalisation et de transmission, notamment grâce à sa neutralité fiscale dans de nombreux pays.
  • SCPI internationales ou en démembrement : Permettent d’accéder à l’immobilier sans gestion, tout en optimisant l’imposition via la structure de détention.
  • Capital-investissement ou private equity : Intéressant pour diversifier et profiter de la fiscalité avantageuse offerte dans certains pays de résidence.
  • LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) : Malgré une réforme en 2025 supprimant certains amortissements, ce dispositif reste pertinent dans certains cas, notamment pour les résidences gérées (étudiants, seniors, etc.).

Continuer à bénéficier de dispositifs fiscaux français

Même en étant non-résident, un expatrié peut conserver certains revenus imposables en France et donc accéder à des dispositifs de défiscalisation :

  • Plan d’Épargne Retraite (PER)
  • Plan d’Épargne en Actions (PEA)
  • Investissements locatifs défiscalisants (Pinel, Girardin, Denormandie…)
  • Déductions de charges liées à l’immobilier

L’enjeu : articuler ces dispositifs avec la fiscalité du pays d’accueil pour maximiser l’efficacité globale.

Mieux investir dans l’immobilier depuis l’étranger

Adapter la stratégie à la distance

Investir dans l’immobilier en tant qu’expatrié reste tout à fait possible, mais nécessite quelques ajustements.

  • Cibler les zones tendues, à forte demande locative, pour sécuriser les loyers.
  • Privilégier la location longue durée, plus stable et plus facile à gérer à distance.
  • S’entourer de gestionnaires compétents, ou opter pour des produits clés en main (SCPI, LMNP géré).
  • Anticiper les frais et impôts : calculer la rentabilité nette avec rigueur, en tenant compte de l’imposition et des frais de gestion, souvent plus élevés à distance.

Organiser son patrimoine et préparer la transmission

Prendre en compte l’IFI et la succession

Les non-résidents sont soumis à l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) uniquement sur les biens situés en France. Il est donc stratégique de structurer la détention des biens, via une SCI à l’IS par exemple, ou un démembrement, pour maîtriser cette fiscalité.

En matière de succession, les conventions internationales jouent un rôle clé : elles peuvent déterminer quel pays taxe la transmission, et dans quelles conditions. L’assurance-vie, encore une fois, s’impose comme un outil central, à condition qu’elle soit adaptée au statut de non-résident.

Ce qu’il faut retenir

Les cadres expatriés en 2025 disposent d’un terrain favorable pour optimiser leur fiscalité et structurer efficacement leur patrimoine. Encore faut-il maîtriser les subtilités des régimes applicables, des conventions fiscales internationales, et des placements transfrontaliers.

Ce qu’un expatrié peut faire dès aujourd’hui :

  • S’assurer de sa résidence fiscale et vérifier les conventions fiscales bilatérales.
  • Évaluer les placements accessibles depuis son pays d’accueil.
  • Structurer ses investissements immobiliers pour allier rendement et fiscalité maîtrisée.
  • Préparer la transmission patrimoniale avec des outils adaptés à son statut de non-résident.